Corse votre Hebdo - Vendredi 1 décembre 2000

Transport

 

Forte de constat, préjudiciable à l'ensemble des Corses, y compris les Corses de l'extérieur, "l'Unione Corsa" d'Antibes est amenée à formuler les suggestions suivantes:

1. Qu'il soit fait obligation aux compagnies aériennes qui interviennent sur les lignes au départ et à destination de la Corse;

a. d'établir des plannings de vols qui permettent des déplacements quotidiens vers et de la Corse pour favoriser dans des conditions acceptables, un aller et un retour dans la journée et du même aéroport, espacés d'au moins 8 à 10 heures.

En effet si l'on veut véritablement aider au développement délite, il faut donner à ses acteurs la possibilité de se déplacer avec le maximum d'efficacité. A ce titre, il est aujourd'hui impératif pour le bon confort des usagers, que soit mis fin à ce système d'atterrissages et de décollages éclairs qui s'apparente plus à des queues dé plans de vols qu'à une véritable desserte de la Corse au sens de la continuité territoriale.

b. Que sait imposée la régularisation d'accords entre les compagnies aériennes intervenantes pour que la tarification résident soit maintenue même si l'usager utilise les services de deux compagnies pour réaliser un aller-retour Corse- Continent- Corse ou Continent- Corse- Continent.

2. Qu'au bénéfice de cet enseignement, il soit prévu dans le cadre futur de la convention relative à la desserte maritime de la Corse que les opérateurs devront, au même titre que les compagnies aériennes, prévoir, par des chartes de partenariat, souples et adaptées, que l'usager bénéficiaire du tarif résident, même s'il vient à utiliser les services de deux compagnies concurrentes pour effectuer un aller-retour au départ delà Corse ou du Continent, conservera ledit tarif.

Il convient de rappeler aux operateurs bénéficiant de conventions-cadres avec des clauses de garantie de recettes, qu'ils doivent se soumettre à l'impératif que représente là continuité territoriale et non pas adapter cette dernière en imposant leurs conditions.

La continuité territoriale ne peut en aucun cas se résumer à une desserte à minima avec des horaires et des modalités de tarification qui échappent au bien-être de ses bénéficiaires. Elle est avant tout fa possibilité d'aller et de revenir en Corse ou vice-versa dans un laps de temps suffisant pour être opérationnel et efficace dans une journée.

A défaut, l'on ne peut véritablement traiter de continuité territoriale mais simplement de désenclavement . L'intervention des opérateurs assurant là desserte maritime et aérienne n'est pas neutre au regard du développement économique tant espéré.

Enfin, il n'est pas vain de rappeler, qu'au-delà des lignes maritimes traditionnellement acceptées, une demande de plus en plus présenté se fait sur la destination de Porto-Vecchio au départ de Nice, notamment de la part des Corses de l'extérieur. Si l'on arrive à réaliser, avec des embarcations mixtes, une desserte au départ de Marseille avec un succès remarquable, rien n'interdît à l'Assemblée de Corse d'imposer une telle desserte au départ de Nice dans les mêmes conditions de tarification et ce pour le plus grand profit des plus de 60.000 Corses qui vivent sur la Côte d'Azur.

Jeannot Magni

Unione Corsa Antibes

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