Forte
de constat, préjudiciable à l'ensemble des Corses, y compris
les Corses de l'extérieur, "l'Unione Corsa" d'Antibes est
amenée à formuler les suggestions suivantes:
1.
Qu'il soit fait obligation aux compagnies aériennes qui
interviennent sur les lignes au départ et à destination
de la Corse;
a.
d'établir des plannings de vols qui permettent des déplacements
quotidiens vers et de la Corse pour favoriser dans des conditions
acceptables, un aller et un retour dans la journée et du
même aéroport, espacés d'au moins 8 à 10 heures.
En
effet si l'on veut véritablement aider au développement
délite, il faut donner à ses acteurs la possibilité de se
déplacer avec le maximum d'efficacité. A ce titre, il est
aujourd'hui impératif pour le bon confort des usagers, que
soit mis fin à ce système d'atterrissages et de décollages
éclairs qui s'apparente plus à des queues dé plans de vols
qu'à une véritable desserte de la Corse au sens de la continuité
territoriale.
b.
Que sait imposée la régularisation d'accords entre les compagnies
aériennes intervenantes pour que la tarification résident
soit maintenue même si l'usager utilise les services de
deux compagnies pour réaliser un aller-retour Corse- Continent-
Corse ou Continent- Corse- Continent.
2.
Qu'au bénéfice de cet enseignement, il soit prévu dans le
cadre futur de la convention relative à la desserte maritime
de la Corse que les opérateurs devront, au même titre que
les compagnies aériennes, prévoir, par des chartes de partenariat,
souples et adaptées, que l'usager bénéficiaire du tarif
résident, même s'il vient à utiliser les services de deux
compagnies concurrentes pour effectuer un aller-retour au
départ delà Corse ou du Continent, conservera ledit tarif.
Il
convient de rappeler aux operateurs bénéficiant de conventions-cadres
avec des clauses de garantie de recettes, qu'ils doivent
se soumettre à l'impératif que représente là continuité
territoriale et non pas adapter cette dernière en imposant
leurs conditions.
La
continuité territoriale ne peut en aucun cas se résumer
à une desserte à minima avec des horaires et des modalités
de tarification qui échappent au bien-être de ses bénéficiaires.
Elle est avant tout fa possibilité d'aller et de revenir
en Corse ou vice-versa dans un laps de temps suffisant pour
être opérationnel et efficace dans une journée.
A défaut,
l'on ne peut véritablement traiter de continuité territoriale
mais simplement de désenclavement . L'intervention des opérateurs
assurant là desserte maritime et aérienne n'est pas neutre
au regard du développement économique tant espéré.
Enfin,
il n'est pas vain de rappeler, qu'au-delà des lignes maritimes
traditionnellement acceptées, une demande de plus en plus
présenté se fait sur la destination de Porto-Vecchio au
départ de Nice, notamment de la part des Corses de l'extérieur.
Si l'on arrive à réaliser, avec des embarcations mixtes,
une desserte au départ de Marseille avec un succès remarquable,
rien n'interdît à l'Assemblée de Corse d'imposer une telle
desserte au départ de Nice dans les mêmes conditions de
tarification et ce pour le plus grand profit des plus de
60.000 Corses qui vivent sur la Côte d'Azur.
Jeannot
Magni
Unione
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