A Cetera in Corsica

 

Description

Le corps

Constitué du fond, des éclisses et de la table d'harmonie. Le fond et les éclisses sont le plus souvent réalisés en sorbier, noyer ou érable.

La table d'harmonie, en épicéa, est le moteur de l'instrument. Sa qualité influe directement sur la sonorité de l'instrument. Elle est percée d'un grand trou, la bouche, ceinturée par la rosace. Elle supporte le chevalet. sous forme d'un pontet de bois, qui transmet les vibrations des cordes. Sous la table, on aperçoit le barrage fait de petites baguettes d'épicéa, collées. Il renforce la table et lui donne ses qualités acoustiques.

Le manche

Prolongement du corps, cette pièce de noyer, d'érable ou de poirier est recouverte par la touche en ébène. Des barrettes de maillechort y sont incrustées, format des intervalles très précis.

La tête

Terminant le manche, cette pièce plate reçoit les mécaniques sur lesquelles s'enroulent les cordes. En tournant les boutons, on tend plus ou moins les cordes, ce qui permet d'accorder l'instrument.

Les 16 cordes métalliques sont réparties en 8 coeurs doubles. Chaque coeur est soit à l'unisson (les deux cordes donnent la même note), soit à l'octave (une corde est à l'octave de l'autre). La cetera peut être accordée de différentes manières.

La plus utilisée est la suivante :

sol ré sol - Coeurs à l'unisson
sol fa mi(b) ré do - Coeurs à l'octave






Historique

Le cistre a vu le jour au Moyen Âge en Italie où son utilisation s'est particulièrement développée au XVle siècle. Il s'est répandu dans toute l'Europe au XVII e siècle. Il sera peu à peu abandonné au 'Siècle suivant et connaîtra un sursaut d'intérêt au XIXe, notamment en Angleterre et au Portugal où le cistre s'est transformé en "guitare portugaise".

En Corse, la cetera est une variante à 16 cordes et de taille plus importante. On en a joué jusque vers les années vingt. Après cinquante ans d'oubli, on la redécouvre et l'instrument est à nouveau fabriqué, à partir du modèle de Merusaglia et du plan relevé par Michel Buresi.

Dans son sillage deux luthiers exercent aujourd'hui leur art. Ugo Casalonga, à Pigna, fabrique des cetere traditionnelles. Christian Magdeleine, à Bastia, oeuvre plutôt dans une optique évolutive ouvrant à la cetera des perspectives nouvelles.

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